Fédération Nationale Avenir et Qualité de Vie des Personnes Agées
01/04/14 - HOSPIMEDIA
La récente diffusion du rapport de l'Igas préconisant la réouverture du tarif global en Ehpad ne laisse pas indifférents les acteurs du médico-social. Plus précisément, l'Unof-CSMF - syndicat de médecins libéraux - et la Fédération nationale avenir et qualité de vie des personnes âgées (Fnaqpa) ont émis dans des communiqués distincts des avis divergents.
Ainsi l'Unof-CSMF fustige les conclusions de l'Igas qui voudrait faire de ce tarif un levier destiné à encourager la vigilance accrue des gestionnaires pour limiter le volume des soins ainsi que des dépenses et permettre un resserrement de la prise en charge autour d'un plus petit nombre de médecins traitants, rapporte l'union syndicale. Cette dernière redoute tout particulièrement l'instauration d'une "maîtrise comptable dure comportant l'encadrement des prescriptions". Quant à la limitation du nombre des médecins traitants, l'union l'assimile à la mise en place d'un "système de capitation pour des médecins choisis" par des directeurs d'Ehpad selon des critères plutôt obscurs.
Mettant en avant la liberté d'exercice et le respect des tarifs conventionnels, l'Unof-CSMF appelle les médecins intervenant en Ehpad à se protéger en signant avec les directeurs d'Ehpad un contrat-type national modifié. Cet accord détaille "les modalités d'intervention du professionnel de santé dans l'établissement et de transmission d'informations relatives à cette intervention, les modalités de coordination des soins entre le professionnel de santé libéral et le médecin coordonnateur de l'établissement ainsi que la formation de ce professionnel". L'Unof-CSMF appelle également les associations de patients à se mobiliser pour "préserver la liberté de choix de leurs soignants par les patients hébergés dans les Ehpad".
La Fnaqpa pour sa part salue les recommandations de l'Igas et tout particulièrement ses préconisations concernant la responsabilisation des gestionnaires. Pour la fédération, "une telle approche ne peut fonctionner que dans un esprit de confiance a priori et de partenariat, permettant aux établissements et services d'être valorisés et responsabilisés dans ces démarches". Elle défend donc le dispositif du tarif global, soulignant que le rapport démontre que son "efficience se vérifie clairement dès lors que l'on raisonne en coût global". Au passage, la Fnaqpa s'interroge sur les 10 millions d'euros prévus dans la Loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) de 2014, somme qu'elle "estime insuffisante au regard de la démonstration faite par l'Igas".
Lydie Watremetz
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